~x L0vel3ss x~ [ .:: asamé-chan ::. ]

Invité

Voila ..ici c'est ma chambre.Mon monde . Seul en ce lieu il me semble que je sois autorisé a l'amenager a ma guise. C'est pour cela que des boites de medicaments reste negligemment ouverte sur la table basse ,a coté de la télé.
Elles agonisent a bien y regarder,ces pauvres boites. Gueule ouverte et completement vidées de leur contenu elles se meurent. A moi seul je possede en verité plus d'un demi million de cimetiere de la sorte.

Chaussures et veste s'entassent ,vaisselle propre et sale se mélange dans un parfait desordre. Des feuilles blanches ou pas vraiment jonchent le sol comme un deuxieme parquet. Je suis conscient que mon ..univers est censé etre le mirroir de ma personnalité . Mais peut être que dans le fond ..il reflete bien ce que je suis ,et qu'un grand bazar regne dans ma tete. Ouais c'est vraiment le bordel.. Pitié veuillez m'aider ?

Mikami ferme la porte et reste un instant dos a la pièce,un sourir nait sur ses levres. Sa main encore appuyée contre la poignée de la porte se referme peu a peu sur son emprise. Il sert et sert encore. Utilise ses maigres force dans ce simple geste . Tandis que l'autre main passe lentement sur son visage le semblant de sourir s'efface.

Je ne sais quel mal me ronge mais celui ci viendra a bout de moi. Avant que l'ombre ne se penche sur moi ,est il encore temps de vivre ?

mikami reste sur le pas de la porte pendant quelques instants ,en verité il est incapable de bouger. Sa tête lui fait affreusement mal et le mur ne cesse de le tourmenter.
<< Viens Mikami ..viens mon ami.>>

Lentement il se retourne et bascule dans le vide.

Dehors c'est le chaos,celui que d'autres humains ne cessent de rendre plus triste ..et ce de jour en jour.Mais ici c'est ma fin du monde. Celle que j'ai crée ..Celle dont je suis le maître. Celle que je peux arreter. Dehors ..c'est la panique ,il est trop tard.Le monde s'écroule et plus personne ne tient les renes..

Il se jette pratiquement vers la fenetre et ferme les rideaux a toute vitesse,comme si la seule vue de l'exterieur lui était insuportable.

Le ciel est gris,le temps est mort. la vie est lente et je refuse de la regarder. Personne d'ailleurs ne devrait etre témoin d'un si affreux spectacle.. c'est si ...déprimant.

Mikami allume l'unique lampe de la piece et s'avance vers la cuisine en trainant des pieds. Il prends en main deux verres a peu près propre et les rince avant d'emplir l'un d'eux d'un liquide précieux et assez fort puis l'autre simplement d'eau. La difference n'est pas visible.
Il tends l'eau a asamé et d'une traite vide le verre de vodka,oh il lui fallait au moin ça.

Pour qui elle se prends elle en fait ..elle me traite comme un enfant qui aurait perdu son chemin. Je n'ai pas besoin d'aide ...le sait elle ? Il est bien evident qu'elle ignore a quel genre de personne elle s'adresse. Moi mikami ,le grand voyageur. Le grand ...

Et mikami se ressere pour la troisieme fois une rasade de vodka qu'il avale aussi sec. Il s'avance a nouveau vers la piece centrale puis renonce et retourne chercher la bouteille . Il la serre contre lui comme si sa vie toute entiere dependait de cette boisson.

Je vais lui montrer moi a quel point je suis fort.. Hahaha ..elle pense que je suis faible c'est ça ? eh bien regarde petite.

Mikami s'avance le bras tendu vers la jeune fille mais ses jambes refusent completement de lui obéir et il tombe. S'accrochant du mieu qu'il peut aux si fins rideaux qui sous son poid cedent. La barre eclate et toute la toile se dechire et retombe legerement sur le sol. Mikami se retrouve ensevelit sous un manteau de tissu et tente tant bien que mal de sortir de cet enfer blanc ,evitant avec soin les debris de verres . La bouteille ,si precieuse n'aura pas tenu le choc. Quelle triste fin.

Et maintenant cette odeur d'alcool est d'autant plus forte qu'elle me fait entierement perdre la tete. J'étouffe il faut que je ..

Mikami se debat comme il le peut pour pouvoir respirer a nouveau ,enfin une ouverture. De la lumiere. La fin du tunnel.

Et la .. vision d'horreur. Paysage de desolation.
La fenetre ouverte,laisse filtrer les rayons de ce si pâle ami et au dehors..la vie est comme suspendue. La neige tombe..
Dehors c'est le chaos.

Mikami est assis devant la fenetre,la main posée sur celle ci. Une grimace douloureuse figée sur son visage. Comme incrustée dans ses traits. Le rideau est encore sur ses épaules . Blanc..blanc comme la neige.

- Asamé .. vois tu .. vois tu a quel point je souffre.

Dit il dans un souffle ,regardant toujours la fenetre.

*{ Baisse la tête et avance, fonce et ne te pose pas de questions.

>Asamé Kagiwara<

C'était un immence bordel chez Mikami.

Enfin, chez lui, c'était vite dit parce que techniquement ils étaient au lycée mais elle ne critique pas. C'est pareil chez moi.

Les feuilles plus ou moins blanches jonchent le sol et dessus on pouvait appercevoir des esquisses de dessins, des écrits et d'autres choses plus ou moins claires. Le noir aussi, il fesait sombre dans cette chambre mais elle apperçut les boites de médocs vides, les bouteilles et diverses choses de la sorte, Asamé ne pipa mot devant ce spectacle morbide de la jeunesse d'aujourd'hui. Voilà comment certains deviennent, enfin, je ne critique pas, la jeune fille est exactement comme ça. Elle se prit les pieds dans un tissus, une veste en fait. Elle la prit et la posa sur le lit, vain acte, beaucoup d'autres vêtements étaient éparpiller dans la chambre et son armoire était visiblement vide, de plus, ce n'était pas vraiment le moment de ranger quoi que ce soit. Mikami se précipite vers la fênetre et tire avec violence le rideau, ils sont maintenant dans le noir ou presque. Asamé ne bouge pas, elle entend ses pas, ils ne vont pas dans sa direction visiblement. La faible lumière apparaît et donne une atmosphère glauque à la chambre en désordre. Les chemises et les boites de médicaments étirent leurs ombres sur les murs comme des avertissements mortels. Mikami se dirige vers la cuisine et remplis les verres d'eau, du moins en apparence pour lui, elle boit tout et pose ses yeux à terre. Il se ressert, ça sent l'alcool à plein nez, aucun commentaires de Asamé, elle fixe le fond de son verre avec indifférence. Le lycéen fait ce qu'il veux.

Mikami s'avance vers elle, que veux il? Le garçon blond tent une main vers elle, dans ses yeux c'est la désolation. Bribes de vert noyé dans la masse sombre de la pupille si noire, le tout noyé dans les vapeurs de l'alcool, de la vodka et de tant d'autres choses. Asamé se met en position, un pied passe derrière l'autre. En cas d'attaque, elle serait prête... Ou pas.

Les jambes de Mikami trembles et il s'effondre, elle vois maintenant la bouteille mais qui disparaît bien vite sous les rideaux auquels le garçon s'était accrocher. Il disparu sous la masse de tissus et la lumière du dehors s'infiltra dans la chambre, le lycéen se débattit sous le tissus blanc, un de bouteille brisé se fit entendre et une affreuse -ou délicieuse- odeur d'alcool s'en suivit. Il parvint à sortir, mais dehors, le dehors le tétanisait. Elle le pris par le dessous des bras, le traina derrière le lit, à l'ombre et arracha la couette de celui ci. Elle enleva la housse de couette avec violence la déchirant un peu au passage mais ne s'en soucia pas plus que ça. Asamé bouscula une boite au contenu inconnu qui se renversa au passage et elle ouvrit la fênetre, coinça une partie de la housse sur la partie haute et la referma en hâte. Le drap bien plus épais cacha toute trace du soleil de la chambre, seule la lampe renversé par le passage de Asamé éclairait celle ci, enfin. Avait éclairer, car elle s'eteignit dans les mains de la lycéenne alors qu'elle tentait de la remetre sur la table de nuit. La jeune fille chercha à taton mais s'arreta quelques secondes plus tard, les éclats de bouteille lui coupait les mains si elle les mettaient par terre, effort inutile.

Elle avait un peu "enregistrer" la chambre dans sa tête, ce ne sera pas un si dur effort de retrouver Mikami. Elle chercha un peu et sans le savoir, oui elle retrouva Mikami. Mais elle lui tomba dessus en fait, au sens propre. Asamé ne bougea plus, elle ne respirait quasiment pas. Que ferait il, elle sentait presque la cage se refermer sur elle. Le piège mortel, la ligne verte? Que faire? Se débattre? Pour que cette impression d'impuissance la saisissent encore plus? Sans le savoir, des larmes naquirent sur ses yeux, c'était cette sensation absurde. Asamé n'était pas pieger, elle ne pouvait pas être pieger. Ou pas.